Aëlle : une âmoureuse de la géométrie sacrée…

Portrait d’artiste

Aëlle est une tisseuse d’âmes, une voyageuse entre les mondes.

Ses créations invitent à s’offrir un moment, s’abandonner et perdre pied. Elles sont comme autant de portes à franchir, de lieux à découvrir.

Ses tableaux spontanés questionnent une géométrie sacrée en pleine redécouverte.

Aëlle aime égarer ses spectateurs, tout comme le mental vient rompre la récitation d’un Mantra. Partant d’une structure elle déconstruit et réassemble les motifs. Quelque part entre la broderie du souffle, le rythme des gestes les points s’accumulent jusqu’à créer leurs propres dimensions.

Elle aime aussi jouer aussi avec les codes, certains s’inspirant directement de l’art aborigène, d’autres plus galactiques. Brouiller les pistes et mixer les cultures, c’est ainsi qu’Aëlle mêle les influences pour inviter l’âme au voyage.

Au-delà des imperfections dans les détails, une harmonie d’ensemble se dégage, comme ces chemins sur lesquels se perdre pour mieux se retrouver.

Les couleurs chatoient : elles sont une ode à la Joie !

Parce qu’Aëlle est convaincue qu’une œuvre peut mettre du baume au cœur, être une compagne précieuse, un soutien : la Beauté est un chemin délicieux qu’elle emprunte et dépose comme autant de balises invitant à la suivre…

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Déclaration

    J’ai pris le temps d’une demi-vie, d’engranger les expériences et quelques savoirs, de piocher et d’observer…

    J’ai passé des (centaines) d’heures à dessiner selon la technique du dotillisme / pointillisme en noir et blanc sur de petits carnets avant de me sentir suffisamment solide.

    Aujourd’hui mon unique credo est de m’incarner dans toutes mes facettes. Ce que j’ai à offrir au monde ce sont des peintures, majoritairement sur toiles et à l’acrylique, qui reflètent mes mondes intérieurs.

    De mes « vies antérieures » j’ai vérifié qu’une profonde connexion à la Nature manque cruellement à notre civilisation occidentale, et que sans elle la connexion à notre Soi intérieur s’amoindrit jusqu’à parfois disparaître… Et l’âme flétrit.

    Pour avoir traversé cet océan aride, et en être revenue, je témoigne et propose en guise de cailloux et balises des œuvres, comme autant de marques à suivre pour retrouver le chemin, son chemin.

    Chacun a le sien, les sentiers sont nombreux mais plus ils sont empruntés, plus ils sont faciles à suivre !

    Des matériaux nobles comme la toile de coton, le carton ou le bois, se marient à l’acrylique dont j’apprécie les possibilités techniques et le rendu. Puis le naturel revient au galop avec un vernis que je confectionne et auquel je mêle bien souvent des broyats de pierres semi-précieuses (sourcées éthiquement) et parfois des matières organiques comme le marc de café, quand il n’est pas mêlé à la peinture.

    A l’heure du numérique, de la digitalisation j’ai besoin de toucher, de sentir la matière, ses aspérités, ses profondeurs. Je lui insuffle une âme en récitant ou lui faisant écouter des Mantras. Ils me guident dans mon travail, me canalisent et m’amènent en des lieux où je me surprends. Et alors je me sens en reliance avec des motifs connus depuis les premières civilisations sédentarisées.

    C’est ce cheminement que j’offre, celui d’une Joie profonde d’être incarnée et que j’ai envie de partager, tout simplement.

    💙 Aëlle

Interview

Commençons avec le très classique parcours. Quelles études as-tu faites pour devenir artiste ?

Alors… J’ai passé un bac littéraire options Arts Plastiques.

J’ai hésité à aller aux Beaux Arts, mais j’ai craint le formatage (nous étions dans la pleine vague de l’art conceptuel et il y avait beaucoup de mental dans ce qui était enseigné). J’ai donc préféré prendre le temps de vivre, d’engranger les expériences pour collecter un maximum de sensations et ressentis. Et mûrir. Je me sentais bien trop jeune pour avoir la légitimité de « parler d’un sujet ».
Après un DEUG de Lettres Modernes j’ai bifurqué dans les Métiers du Livre, par amour des mots et envie d’apprendre à fabriquer des livres.

Tu es une peintre et une illustratrice. Peut-on aussi dire plasticienne ?

Peintre oui, assurément !
Les pinceaux, mes doigts, les couteaux et parfois d’autres outils étalent la peinture sur des toiles, qu’elles soient sur cadres ou en version cartons toilés.

Je suis également en amour avec les Poscas, ces stylos pleins d’acrylique dont j’apprécie toute la plasticité et la tenue.
Je travaille mes fonds avec de l’acrylique dans laquelle je mêle souvent des matières organiques pour amener du volume, du grain et des rendus particuliers.

Je rêve de tester l’huile aussi, mais chaque chose en son temps…

Et j’ai une passion pour la confection de mes vernis, dont la maîtrise de la viscosité s’est avérée nécessaire pour la bonne tenue des broyâts de pierres semi-précieuses que j’incorpore dedans.

Côté illustration c’est le pointillisme en noir et blanc que j’affectionne. J’en ai des carnets pleins. J’ai aussi expérimenté l’art neurographique ou Neuro-Art, que ce soit avec des Mandalas, des Yantras ou des dessins figuratifs (arbres, cœurs, êtres, fleurs…) comme plus abstraits.

J’utilise des stylos de dessin technique ou d’architecte dont la finesse me ravit !

Pour des œuvres plus personnelles je peux préférer l’aquarelle, les crayons – gris comme de couleurs – ou même des stylos billes.

Je teste aussi des supports et formats différents, tels les coquilles d’escargots, les coquillages glanés sur la plage, des cartes et enveloppes assorties… selon les envies du moment et ce qui me tombe sous la main !

Alors plasticienne ? Je ne sais pas, de toute façon je me libère des cases autant que possible !

Dans tes autres activités, tu es aussi formatrice et coach. Qu’est-ce que tu aimes tant dans la transmission ?

Oui, j’ai été enseignante dans le supérieur, coach et formatrice dans des entreprises. Aujourd’hui et depuis des années déjà je facilite des cercles de paroles.

Et dès l’été 2025, je propose des ateliers créatifs au sein d’une galerie associative au Somail, qui se poursuivront toute l’année scolaire. En savoir plus

Ils vont démarrer en même temps qu’une belle exposition !

J’aime partager mes pratiques, mes outils et inviter à la création ! Dans mon parcours de vie l’art est associé à la joie mais aussi aux libérations et transmutations. Chacun y met son sens, sa compréhension mais cela peut aussi bien être un simple cadre pour un moment heureux.
Offrir un espace pour se découvrir, explorer et grandir (encore un peu), tester et s’amuser tout en apprenant de nouvelles techniques…

Quelles sont tes pratiques ?

Vaste question !
J’aime les rituels que je réinvente sans cesse, mettre du sens et de l’intention dans mes actes de création. C’est une façon de m’ancrer car bien souvent je canalise, je laisse mon intuition suivre son cours et je m’abandonne…
Je ne sais pas ce qui va surgir à l’avance : c’est une surprise à chaque fois !

Et une bonne partie de mon travail artistique est purement dévotionnel. La spiritualité tient une place très importante dans ma vie. Mes œuvres témoignent de mon cheminement, à leur manière.

J’interroge les symboles, les archétypes. Je chemine avec les figures, y compris physiquement, pour les inscrire en moi.
Je chante des Mantras, j’en écoute beaucoup : leurs vibrations viennent littéralement baigner et informer mes peintures et créations.

Chacune de mes toiles est un repentir. J’aime ce côté secret, que je m’empresse d’oublier tout en sachant que le message persiste sous les couches de peinture. Il porte son onde de forme, qui même voilée s’ajoute au reste. Je suis persuadée que nous, êtres humains, y sommes sensibles.
Évacuer le mental, la compréhension purement intellectuelle et l’analyse fait partie de ma proposition. Juste regarder l’œuvre, respirer avec elle, la parcourir du regard et prêter attention à ce qui se passe à l’intérieur de soi.
C’est un cadeau de grande valeur à s’offrir.

Fais-tu des œuvres de commande ?

Oui ! Et j’aime beaucoup car c’est à chaque fois un énorme challenge ! Que ce soit le format choisi, les couleurs, les demandes spécifiques (« des paillettes plein ! Je veux du girly ! ») ou les messages à glisser sous les repentirs, tout projet est une invitation à sortir de mes habitudes et limites, y compris techniques.
L’imprévu, l’inattendu sont à la base du contrat. Seuls le format et le prix sont fixés à l’avance. Le reste fait partie de la magie créative.
(Voir les modalités en détails ici.)

Je savoure la confiance qui s’installe lors de ces commandes. Le résultat a toujours été apprécié : émotions garanties à la réception !

Pour terminer, si tu avais un conseil à donner à un artiste débutant, quel serait-il ?

Persévère. Crois en toi, continue et surtout : ose !